Réseau international a publié une traduction française de mon article, “The U.S. Is Not a Democracy; It Never Was” (CounterPunch, le 13 décembre, 2017). Cliquez ici pour la lire.
Extrait de “Les États-Unis ne sont pas une démocratie, ils ne l’ont jamais été“:
L’une des croyances les plus fermes en ce qui concerne les États-Unis est qu’il s’agit d’une démocratie. Chaque fois que cette conviction fait l’objet d’un léger fléchissement, c’est presque toujours pour signaler des exceptions préjudiciables aux valeurs ou aux principes fondamentaux américains. Par exemple, les détracteurs en herbe déplorent souvent une « perte de démocratie » due à l’élection de clowns autocrates, à des mesures draconiennes de l’État, à la révélation d’incroyables malversations ou corruption, à des interventions étrangères meurtrières ou à d’autres activités considérées comme des exceptions antidémocratiques. Il en va de même pour ceux dont la démarche critique consiste à toujours juxtaposer les actions du gouvernement américain avec ses principes fondateurs, à mettre en évidence la contradiction entre les deux et à placer clairement un espoir dans sa possible résolution.
Le problème, cependant, est qu’il n’y a pas de contradiction ou de prétendue perte de la démocratie, parce que les États-Unis n’en ont tout simplement jamais été une. C’est une réalité difficile à admettre pour beaucoup de gens, et ils sont probablement plus enclins à rejeter immédiatement une telle affirmation comme étant absurde plutôt que de prendre le temps d’examiner le dossier historique matériel pour voir par eux-mêmes. Une telle réaction dédaigneuse est due en grande partie à ce qui est peut-être la campagne de relations publiques la plus réussie de l’histoire moderne. Ce que l’on verra, cependant, si ce dossier est inspecté sobrement et méthodiquement, c’est qu’un pays fondé sur l’élite, la domination coloniale basée sur le pouvoir de la richesse, une oligarchie coloniale ploutocratique en somme, a réussi non seulement à acheter l’étiquette de « Démocratie » pour se vendre aux masses, mais aussi à faire en sorte que ses citoyens, et bien d’autres, se soient tellement investis socialement et psychologiquement dans son mythe nationaliste originel qu’ils refusent d’entendre les arguments lucides et bien documentés prouvant le contraire. […lire la suite]